- soustenir
- I.Soustenir, act. acut. Est tenir debout et sur pieds ce qui panche prest à tomber, et parce que pour ce faire on estaye par dessous, on le peut dire estre composé de Sous et Tenir. Aussi dit-on soustenement, et en aucuns païs une souste, pour le bois qui estaye, Fulcrum tibicen. Mais par ce que Sustinere Latin, dont cestuy François procede ne vient de Sub, ains de Sus, qui signifie Sursum, que nous disons en haut, id est. Sursum tenere. Tenir en son estant, aucuns le veulent composer de Sus et tenir. Tenir en haut et preserver qu'il ne tombe, Fulcire, Suffulcire, Sustentare.Soustenir de tous costez, Obtentare.Soustenir et endurer un assault, Impetum ferre.Soustenir le contraire de quelque chose, Tendere aduersus.Soustenir le droict d'aucun et sa querelle. Patrocinari alicui.Soustenir le parti d'aucun, Niti pro aliquo.Je ne veux pas soustenir ce que j'ay dit à l'encontre de vous, Quaeso vt ne sint in te dicta quae dixi, Nollem dicta quae mihi irato exciderunt. Bud.Ne vouloir pas soustenir son appel Prouocationis periclitandae discrimen adire nolle. B.Soustenir sa parole, Tueri dictum, Soustenir le contract d'eschange, Permutationis tabulas tueri Liu. lib. 23.Je nioy fort et ferme que cela eust esté fait: celuy la soustenoit à toute force qu'il avoit esté fait, Ego illud sedulo negare factum: ille instabat factum.Chacun soustient ce qui est à son proufit, Suum quisque commodum focillatur. Varr.Luy seul soustient et nourrit toute sa famille, Solus omnem familiam substentat, Totius familiae columen.Il n'y a plus que toy qui soustiens l'honneur et l'estat et le nom de la maison, In te omnis domus inclinata recumbit B. ex Vitr.Si on n'entre en faits, à grand peine se pourra la cause soustenir, Si facti controuersia esse non potest, aegre defendi causa poterit, quae iure nullo nititur B.II.Soustenir, Soustenance, Soustenement, voyez Soubtenir.
Thresor de la langue françoyse. Jean Nicot.